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La fin d’un diagnostic

19 novembre 2017 - Perso

Voici ici un article plus axés sur mon parcours, ma vie personnelle, pas de stim ici !

Lundi 13 novembre 2017, lundi dernier donc, j’ai été à mon rendez-vous au CRA (Centre Ressource Autisme) afin de parler de la clôture de mon dossier.

Je vous explique brièvement mon parcours (en attendant un article peut-être mieux détaillé)
J’ai fait mon envoie de dossier pour une demande de diagnostic à Bergerac (une des antennes du CRA de Bordeaux) en Janvier 2016
J’ai eu mon premier rendez-vous en avril 2017, puis les rendez-vous suivants en juillet 2017.
J’ai eu mon « dernier » rendez-vous pour une clôture de mon dossier fin juillet 2017.
Lors de ce rendez-vous mon diagnostic était au point mort. Le psychiatre me disait que j’avais des traits aypique (traits autistes) et des traits « rassurants » (non autistes).

Il manquait le témoignage d’un adulte m’ayant connu durant mon enfance, entre mes 4 et 6 ans.
En septembre, mes parents sont venus me voir et leur ai demandé de m’aider à faire cette dernière partie.
Ils ont accepté, donc en octobre 2017, ma mère obtient un rendez-vous pour un entretient téléphonique de 2h avec le psychiatre de l’équipe du CRA de Bergerac.

Suite à l’entretien, nous obtenons dans un premier temps un rendez-vous pour la vraie clôture du dossier le 13 décembre 2017 seulement.
Mais nous recevons un mail quelques jours plus tard : ils ne seront pas disponible le 13 décembre donc ils avancent le rendez-vous pour le 13 novembre 2017.
Lors de ce rendez-vous, j’ai donc mon diagnostic autiste de validé, d’officiel donc.
Je suis « autiste sans déficience intellectuelle, avec comorbidité dépression, anxiété et dysphorie de genre. »
Les trois « troubles » suivants ne sont pas l’objet du diagnostic (ni du blog par ailleurs, même si je peux rappeler mon anxiété et/ou ma dépression dans les articles à venir… peut-être)

Je recevrais mon compte rendu en janvier au plus tôt mais avec les fêtes de fin d’année, c’est possible que ça arrive plus tard.

Maintenant, je sais que je suis autiste et que je peux le prouver autour de moi.
En vrai, ça ne change rien à ce que j’étais avant. J’ai simplement le sentiment d’être un imposteur qui s’en va.
Je suis conscient de la chance que j’ai eu. Il aurait suffit que ma mère refuse cette hypothèse ou de m’aider, et mon diagnostique tombait à l’eau.
Je suis conscient que beaucoup de personnes autistes commencent par un auto-diag comme je l’ai fait, que certains autres ne savent pas, ne sauront jamais, que d’autres ne veulent pas entamer les démarches d’un diag au CRA par peur, pour ne pas encourager les diag officiels, par manque d’aide.
Je faisais partie de ces gens un peu perdu avec une hypothèse mais aussi avec la peur de voler le diag de « vrais autistes™ »
Je m’adresse à celleux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas faire de démarche, que ça soit définitif ou provisoire :
Vous êtes légitimes. Vous soupçonnez votre propre personne d’être autiste. Les psychiatres ne sont là que pour valider ce que vous savez déjà. Lancez-vous si vous le voulez.
Sans l’auo-diag, j’aurais jamais été diag.
Sans cet.te ami.e qui m’a parlé de tout ça non plus.
Si vous n’avez pas besoin du diag pour votre vie, alors ne vous forcez pas. En ce qui me concerne, je demanderais jamais à personne de me prouver quoi que ce soit.

Pour celleux qui se lancent dans le diag, soyez patient.es. C’est long, on a peur, on doute de nous-même, c’est normal.

 

Bon courage à vous tous.tes.

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