Menu

Petit guide à l’usage des bipèdes et valides qui voient une personne en fauteuil roulant. (Partie 2)

5 novembre 2019 - Non classé

Précéemment, dans la partie 1, je vous expliquais selon mon expérience comment bien se comporter quand on accompagne une personne en fauteuil roulant, alors qu’on est valide ou bipède.
Maintenant passons à la deuxième partie, où vous rencontrez, croisez ou connaissez une personne en fauteuil roulant, sans en être l’accompagnateurice.

Deuxième situation : Vous n’êtes pas le.a bipède assigné.e à pousser la personne en fauteuil.
Que vous connaissez la personne handicapée ou non, ça ne change pas grand chose au comportement à avoir avec elle.

Dans les transports en commun :
Bon nombre de personnes en fauteuil m’ont racontés leur expérience en prenant le bus ou le train. N’ayant jamais pris de transport en commun depuis l’arrivée de mon cher Gilbert (mon fauteuil roulant) j’ai demandé sur un réseau social connu des témoignages.

Les conducteurices de bus : le saviez-vous ? Dans les bus il est possible de bien se positionner face à l’arrêt de bus, et de sortir une rampe afin de permettre aux personnes en fauteuils de monter dans le bus.
Il est aussi possible de vous assurer que lesdites personnes se sont bien positionnées et sécurisées avant de démarrer brusquement.
Les passager.ères valides des bus : n’hésitez pas à signaler au chauffeurse du bus quand une personne handi n’a pas eu le temps de bien se sécuriser. Vous pouvez aussi réagir quand iel refuse de prendre un.e passager.ère en fauteuil.

En revanche, évitez de pousser une personne en fauteuil sans lui demander et sans son consentement.

Combien de fois j’ai lu ou vu sur internet des témoignages de gens qui criaient « NON ! » quand un.e valide les poussait sans avoir demandé ou écouté ?
De cette façon, vous risquez non seulement d’abîmer le fauteuil mais pire encore, de blesser la personne dessus !
Demandez toujours avant d’entreprendre quoi que ce soit !
« Avez-vous besoin d’aide ? »
La réponse est oui –> soyez à l’écoute des directives de la personne.
La réponse est non –> la réponse est non. Donc vous laissez la personne se débrouiller.

J’ai reçu pas mal de témoignages de personnes handicapées, et certaines m’ont autorisé à publier leur témoignages, les voici donc.
Evidemment, toutes n’étaient pas en fauteuil roulant, car il existe diverses aides à la mobilité et les comportements validistes ne sont jamais les mêmes.

Mais avant tout, permettez-moi de vous prévenir que certains témoignages peuvent être violent, voir vous énerver pronfondément.
TW validisme, psychophobie pour les témoignages qui vont suivre.

Témoignage n°1 de @ImperatorLielos sur Twitter

《Cet été sur le trajet pour rejoindre ma copine en vacances, j’ai dû prendre un TER.
À l’intérieur du wagon les places n’était accessible que par un escalier sauf 4 strapontins à l’entrée du wagon. Une femme s’est assise là avec son mari et son fils et le dernier strapontin était occupé par une personne âgée avec une canne.
Je demande à la femme dans combien de temps on arrive à ma station et comme c’était dans longtemps je finis par m’asseoir par terre. Bien entendu elle ne me laisse pas sa place mais par contre elle s’est permise de me poser tout un tas de questions très intrusive sur mes handicaps (bien fort et devant tout le monde) et fini par me dire « quand j’arriverais à ma station je vous laisserai ma place ! »
J’étais tellement sur le cul que j’ai même dis « merci » par réflexe..
Arrivés à sa station elle se lève, m’attrape et me fait asseoir de force à sa place comme si elle était mon auxiliaire de vie ou je ne sais quoi, tout en m’engueulant parce que je résiste et repart tout fière.》

Témoignage n°2 de @Iznogou06765436 sur Twitter

《La plupart des remarques que je reçois c’est au lycée (je suis en terminale), il y a le fameux surnoms « dr. House » qu’on me donne régulièrement.

Les « t’es au courant qu’une béquille c’est pas un accessoire de modes? »

Mais je pense que le pire c’est quand j’ai demandé à avoir des béquilles, à l’époque les médecins ne trouvait pas pourquoi j’avais mal, ils ont mis 6ans avant de me diagnostiquer ma malformation et avant ils disaient que je somatisais.
Et un jour mes deux jambes m’ont lâché, c’était la 3ème fois en deux semaines, j’en pouvais plus alors j’ai pris rdv chez ma médecin traitant (qui ne croyait pas à mes douleurs) pour qu’elle me prescrive des béquilles.
J’ai dû batailler pendant presque 1h, elle me regardait avec le plus grand mépris en me répétant que ma demande n’était pas légitime, qu’il fallait que je sorte de ma bulle de mal être et que j’aille voir un psy.
Elle a finis par me faire une ordonnance en soupirant comme si elle cédait à un caprice.》

Merci aux personnes qui ont témoigné afin de rendre l’article aussi complet !
Certaines personnes ne m’ont pas précisé si iels voulaient apparaître ou non, par défaut, j’ai choisi de ne pas les afficher, cependant, vos témoignages m’ont permis de valider les exemples expliqués plus haut

Si vous avez des témoignages, des points à ajouter, ne vous privez pas !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *